La Croissance de l'Etat selon Hans-Herman Hoppe et Thomas Piketty

Un consensus se dégage sur la fiscalité entre Hans-Herman Hoppe et Thomas Piketty bien qu'ils défendent des objectifs différents. Nous reverrons ici leurs deux ouvrages.

Hans-Herman Hoppe est un libertarien conservateur connu pour ses propositions de décentralisation maximale et de démantèlement de l'Etat. Dans son ouvrage Democracie: le Dieu qui a Échoué, il reprend l'évolution des dépenses des Etats et leurs conséquences et rêve d'un démantèlement de l'Etat providence puis de l'Etat régalien.

Thomas Piketty est un égalitariste connu en France et à l'Etranger pour ses propositions de coopération fiscale au niveau mondial afin d'augmenter la capacité confiscatoire des Etats et de permettre le nivellement des inégalités relatives au sein de chaque nation. Avec la parution de Capital et Idéologie, l'auteur s’intéresse à l'évolution historique de la fiscalité.

Nous avons revu dans un article précédent l’évolution de l'Etat providence depuis 1870, les moteurs de cette évolution selon la Théorie des choix publics, et la période qui a précédé l'Etat Providence, avant 1870.

Le Consensus de Hans-Herman Hoppe et Thomas Piketty 

L'Impuissance Fiscale des Monarchies


Piketty explique que les gouvernements avant le 15ème siècle ne parvenaient pas à faire travailler leurs sujets plus de dix à quinze jours par an ce qui correspond à 3%-4% du PIB). L'Empire Chinois et Ottoman, qui étaient d'une étendue plus considérable ne parvenaient qu'a prélever l’équivalent de deux journée de travail par an, soit un taux de prélèvement de moins de 1%.

Le gouvernement des Etats-Unis se contentait de 2% à 3% de PIB de 1792 à 1813. Le financement des armées coûtait 5% du PIB en Europe. A des niveaux de prélèvement de moins de 2%, il parait probable que l'Etat était incapable de fournir des services de police et de justice et se concentrait sur sa survie.

Selon Hoppe, au moyen-age, les Etats européens étant incapables de s'imposer à leurs sujets, ceux-ci devaient obtenir des services de police et de justice par leurs propres moyens. Cela créait une situation de concurrence entre différentes juridictions pour les service régaliens.

Quand l'Etat n'avait pas encore le monopole de la violence légitime, il était encore "si petit que n'importe qui pouvait le noyer dans une bassine".

La Guerre et ses Idiots Utiles


Piketty indique que l'Europe a connu une croissance rapide de sa capacité confiscatoire entre le 16ème au 18ème siècle en raison des nombreuses guerres. On arrive alors à un mois de travail ou 8% du PIB requis par l'État pendant ces siècles.

Hoppe explique que la tolérance aux impôts de ses sujets est d'autant limitée que l'usage qu'en fait un monarque est privé, et que les guerres de conquête visant à élargir la propriété du monarque n'ont aucune légitimité pour le peuple. Cela signifie que
  • le budget militaire est réduit à la richesse personnelle du monarque 
  • l'armée est composée de mercenaires, pas de conscrits
  • la guerre se doit de respecter certaines règles d'engagement, il n'est pas question d'affecter l’activité commerciale.
La campagne de Flandres avec l’armée révolutionnaire.


La dissension religieuse causée par la réforme a permis de légitimer des conflit comme la guerre de Trente ans et de passer de 4% à 8% d'impôts.

La différence entre les guerres napoléoniennes et la guerre de cent ans serait donc que le roi d'Angleterre n'avait pas la légitimité auprès de ses sujets pour lever une armée de conscrits, alors que l’armée républicaine était censée se battre pour le peuple et pour ses valeurs.

Ce n'est donc qu'avec la République Française que la Grande Armée avec un million de conscrits sera formée. Cette Armée permettra à Napoléon d'envahir l'Europe. Par la charge qu'elle occasionna aux populations locales, elle donnera naissance aux nationalismes.

La conscription sera ainsi légitimée pour éviter l'invasion et combattre pour le peuple. La France aurait donc inventé le Jingoisme, la guerre totale où l'effort de guerre requiert le contrôle l'ensemble de l’économie nationale.


L'augmentation du poids de l'Etat par les Réformes Progressistes 


Le progressisme revendique la réforme du capitalisme libéral par l'institution d'un Etat Providence. L’ère progressiste commence en 1870 pour des raisons politiques diverses dans différents pays (question irlandaise en Angleterre, commune de Paris, le parti démocrate américain qui est anti-fédéral se met à défendre les pauvres au lieu de défendre les propriétaires du Sud après la défaite de la guerre de sécession).

Elle se met en place après une maturation des revendication dont il convient de retracer l’évolution dans le contexte démographique de 1800 à 1870:

Stratégies Patrimoniales et Déclin Démographique des Élites

Sous l'ancien régime, la population de la noblesse et du clergé français ont cessé de croître dés le 16eme siècle, ce qui correspondrait à une stratégie de concentration patrimoniale et d’évitement de la surproduction d’élite [cf Peter Turchyn].

La population française quant à elle, continuait de se reproduire au seuil malthusien des ressources qui l'exposait à la pauvreté absolue et aux disettes jusqu’à la révolution industrielle.


Explosion Démographique de la Populace par la hausse du seuil Malthusien


La Pax Britannica et la révolution industrielle causent la croissance économique. Le PIB par habitant en Europe de l'Ouest augmente alors deux fois plus vite qu'en Afrique et en Asie [cette étude de l'OCDE montre les données disponibles dans différents pays]. Les travailleurs pauvres se concentrent dans les usines pour obtenir la sécurité du salaire. Ils choisissent l'exode rural plutôt que d'endurer les aléas de condition agricole et la disette.

Les conditions démographiques sont telles qu'en 1850, le marché rémunère le travail ouvrier au seuil de malthusien de survie alors que des excédents important peuvent être dégagés par les capitalistes grâce à l'augmentation de la productivité.

Pour l'Europe de l’époque, la dernière famine en Irlande en 1847 est une exception choquante car elle semble arriver 70 ans après que les progrès économique aient donné les moyen à l'Angleterre d’éviter une telle catastrophe humanitaire .


Un Siècle de Questionnement Social

La révolution française est loin d'avoir vu la fin du questionnement social, en France, diverses communautés comme les saint-simoniens visaient à démilitariser l'Europe et renverser l'ordre bourgeois. L'industriel Owen rencontre trois présidents des Etats-Unis et fonde l’expérience communautariste de New Harmony (les communautaristes se distinguent du communisme et du socialisme car ces derniers mobilisent et développent la force coercitive de l'Etat quand l’expérience volontaire du communautarisme échoue). Napoléon III avait écrit en 1844 L'extinction du paupérisme où il préparait une image publique socialiste qui lui permettrait d'obtenir le pouvoir. En 1848, Karl Marx écrit son manifeste du parti communiste alors qu'une vague de revendications ouvrière dépose la monarchie française et instaure le suffrage universel.

Les années 1870 voient le célèbre journaliste Henry George lancer l’ère progressiste aux USA, et des mouvements de réformes visant la monarchie constitutionnelle en Russie en Turquie posent la question de la représentation dans ces pays.

Entre 1880 et 1914, entre les communistes, les socialistes, les syndicats, et les anarchistes qui ne reconnaissent plus la légitimité des gouvernement de droit divin, la pression progressiste a augmenté. Les libéraux, souvent opposés aux conservateurs glissent du laisser-faire au progressisme. En Angleterre, le jeune libéral Churchill avec David Lloyd George proposent le People's Budget en 1909, qui était pour reprendre leurs mots: "un budget de guerre, de guerre contre la pauvreté" qui comptait redistribuer au peuple la fortune des lords conservateurs. Il n’élimina certes pas la pauvreté, mais très habilement, il évinca du pouvoir la chambre des lords en 1911. Avec le suffrage universel, le parti libéral fut évincé par les travaillistes et disparut en 1924. Churchill passa de libéral à conservateur et poursuivit sa carrière. L’impôt redistributif est mis en place aux Etats-Unis par le démocrate Woodrow Wilson. Le sens du mot libéral ne s'en est jamais remis dans les pays anglo-saxons, où ce mot signifie social-démocrate.

C'est en 1914-18 que le monde occidental a basculé alors que l'Empire Prussien, l'Empire Austro-Hongrois, l'Empire Russe, l'Empire Ottoman sont démantelés pour être remplacés par des régimes démocratiques imposées par les Américains, les Français et les Anglais.

Après cette période, Hoppe et Piketty remarquent à l'unisson que les démocraties on pu augmenter le poids de l'Etat à l'occasion de guerres mondiales. Selon eux, on est ainsi passe de 10% à 35%-55% du PIB.

Comme le remarque Piketty, un phénomène intéressant est que toutes les grandes économies ont introduites ces réformes en même temps (a 5 ans près). Bien que les crises qui les ont menés à ces réformes ont pu être soudaines, les trajectoires des différents pays (a part le bloc communiste qui s'est détaché pendant 70 ans) sont restées très similaire.

Les Différences entre Hans-Herman Hoppe et Thomas Piketty 


Les deux auteurs, bien que tous deux hors du consensus, ont leurs divergences. Comme le remarque Hoppe, alors que les faits sont indiscutables, leurs causes et leur interprétation peut toujours être disputée. Ainsi, la croissance de l’économie Américaine entre 1820 et 1970 est due selon certains à l’efficacité du capitalisme, pour d'autres au meilleur contrôle de l’économie par l'Etat qui doit répondre de sa bonne gestion aux suffrages de l'homme de la rue, alors que la part due au progrès technologique est certainement prépondérante.

Le consensus de Washington

Avant de présenter les idées de ces deux auteurs, il convient de rappeler le consensus économique en matière de développement et de lutte contre la pauvreté. L’économiste John Williamson propose les solutions suivantes pour des problèmes d'endettement des Etats en voie de développement:
  1. discipline fiscale
  2. orientation des priorités de dépense publique d’utilité maximale: vers les soins de sante primaire, l'enseignement primaire, et le développement d'infrastructure
  3. abaisser les taux marginaux et élargir l'assiette fiscale
  4. taux d’intérêts libres
  5. taux de changes compétitif pour favoriser l'exportation
  6. libéralisation du commerce extérieur
  7. pas de barrières aux investissements direct étrangers
  8. privatisation
  9. déréglementation
  10. protection de la propriété intellectuelle
On lit donc en filigrane dans ce consensus, une critique des gouvernement qui tendent à trop dépenser (1), à favoriser des intérêts particulier (6), (7), (9), tout en construisant des fiefs bureaucratiques  (4), (5), (8). On voit cependant qu'un rôle actif de l'Etat est attendu pour (2) et (10).

Un gouvernement qui fournirait ces services pèserait environ 10% du PIB. La différence avec un État social-démocrate vient la provision de retraites et de soins médicaux avancés qui ne sont pas nécessairement financés par des prélèvement obligatoires et mais coûtent toujours entre 10% et 30% du PIB.

Le Problème de la  Démocratie selon Hoppe


Hoppe est un libertarien. Si la monarchie a selon lui de nombreux inconvénients, la démocratie est vouée à un pire destin de par sa conception:
  • Un monarque dirige le pays pour le long terme puisque son fils va hériter du trône. Un président ne dispose du pouvoir que pour 4 ou 5 ans et se préoccupera uniquement de ses échéances électorales immédiates sans quoi il ne sera pas élu. Il y a donc une myopie structurelle de ce gouvernement.
  • Si le suffrage était étendu aux enfants de plus 7 ans, il se trouverait des politiciens pour revendiquer un accès solidaire et gratuit à des biens publics tels que les frites et les crèmes glacées. Si la légitimité du pouvoir du peuple est un symbole fort, c'est une notion creuse en pratique. L'homme de la rue n'a pas le temps pour cela, et n'est ni un légiste, ni un administrateur ou un économiste compétent. 
  • Il faut 51% des voix pour se faire élire, outre qu'il faille convaincre une partie de la population qui ne s'intéresse pas aux sciences politiques. L'utilisation de phrases ambiguës qui peuvent être interprétés favorablement par un maximum d'électeurs est un art que les politiciens maîtrisent. Les hommes sans convictions ont un avantage comparatif.
  • Un gouvernement habile et passant pour légitime inventera toujours de nouveaux impôts et de nouveaux règlements afin d'asseoir son pouvoir sur le société. Ainsi, les impôts requis par un conflit majeur ne sont pas diminués à la fin des conflits.
  • Les gouvernement pour le peuple se disent tous pacifistes. Pourtant, les monarchies n'ont jamais pu développer de complexe militaro-industriel. Les guerres totales impliquaient des armées démocratiques, soviétiques, etc.
  • En l'absence de guerre, un politicien habile trouvera toujours des moyen d'augmenter le poids de l'Etat sur la société, et les problèmes économiques que cela causerait seront la justification pour plus d'interventions et un poids toujours plus lourd. Ainsi, en 1964, Lyndon Johnson lance une guerre contre la pauvreté qui crée un besoin permanent de programmes sociaux. Le People's Budget de Churchill 1909 était censé éradiquer la pauvreté. Ainsi, les politiciens européens proposent programme de transition écologique solidaire qui devrait coûter aussi cher que l'Etat providence et qui selon Hoppe, participe de la même logique.
  • Sur le long terme, la confiscation des choses désirables en vue de leur redistribution font que moins de choses désirables sont produites. Plus d'assurance sociale est requise. La discussion sur le revenu universel apparaît donc naturelle après que 60 ans de politique de lutte contre la pauvreté (Great Society de Lyndon Johnson) a débouché sur un chômage structurel de masse qui garanti une clientèle aux politiciens socio-démocrates.

La critique de la démocratie n'est pas chose facile tant les politiciens de tous bords et les manuels d'histoire se sont efforcés de faire passer ce terme dans la sphère du consensus.

Winston Churchill est connu pour avoir dit que la démocratie est le pire des régimes excepté tous les autres. Il s'est bien gardé d'expliciter ce bon mot. En bon politicien, il laisse à chacun de projeter ses propres raisons.

Hoppe décrit les mécanismes qui déterminent l'augmentation du poids de l'Etat puis constate les fait. Il suggère son démantèlement et la décentralisation. Son argument est que la démocratie n'est qu'en apparence un progrès et qu'elle porte le germe de la décadence.


Le Problème de l’inégalité selon Piketty


Alors que Hoppe présente dans l'histoire du 19eme et du 20eme siècle un déterminisme qui pousse la démocratie à l'obésité administrative et détruit la société en substituant au tissu social traditionnel une relation de codépendance à l'Etat, le combat de Piketty est pour un Etat dont les moyens sont amplifiés.

Piketty considère que l'histoire du 19eme et du 20eme siècle est l'histoire de la montée des inégalités quand la croissance de l'économie libérale n'est pas arrêtée par une guerre mondiale qui nivelle tout par la dévastation. Piketty voit donc une tendance naturelle à l'accumulation capitaliste, et l'histoire d'un combat par les Etats contre l'inégalité.

Il indique qu'il ne s'agit pas de déterminisme historique, et que les trajectoires des différent pays montrent des embranchements où des choix fondateurs ont du être fait dans le feu de l'action.

L’échec de l’expérience communiste tient selon lui au fait qu'ils ont nationalisé les petites entreprises. Une expropriation plus graduelle des moyen de production permettrait selon lui une expérience socialiste viable.

L’inégalité Relative avant la Réduction de la Pauvreté

L'inégalité est pour lui une source de fascination, et il a consacré plus de 20 ans de travaux à son étude. Il a contribué à une base de donnée en ligne des inégalités qui est organisée de telle façon qu'on ne peut la consulter que pour évaluer l'évolution des inégalités relatives. L'information nécessaire à cette base, qui permettrait de réévaluer les inégalités si on change de frontière (groupe de pays, monde), d'évaluer l’évolution de la pauvreté ou de la richesse absolue (revenus au dessous ou au dessus d'un certain seuil) n'est en revanche pas disponible.

La SFIO (Section Française de l'Internationale Ouvrière), a changé de nom pour devenir le PS (Parti Socialiste) en 1969 quand il est devenu évident que la réduction des inégalités locales serait un thème bien plus mobilisateur pour l’électorat populaire qui commençait à ressentir la concurrence internationale.

Piketty s'inscrit dans cette ligne idéologique car il ne s’intéresse pas au seuil de pauvreté absolu. Ces données économiques cruciales sont passées sous silence par son choix éditorial. Il est également l'auteur d'articles assez pousses sur la segmentation et le marketing électoral.

Vers un Contrôle Mondial des Propriétés par les Politicien

Il propose une coordination mondiale sur le plan fiscal qui permettrait aux Etats de passer au niveau ultime en terme de pouvoirs confiscatoires. Piketty est en général réservé dans ses jugement. Il y a cependant un personnage du XXème siècle qu'il critique. Ce n'est pas Hitler ou Staline, c'est F Hayek, l’économiste autrichien qui abandonna dans les années 30 la polémique contre l’interventionnisme Keynésien pour se consacrer à la lutte contre le totalitarisme et écrivit la route de la servitude. Son livre eut un très fort retentissement et a soutenu la résurgence du libéralisme américain après la guerre. Piketty note ad hominem, que ce dernier est allé donner des conseils de gestion libérale au Chili sous le dictateur Pinochet.


Conclusion


Mr Hoppe et Piketty sont deux auteurs d'une érudition exceptionnelle. Ces deux auteurs ont de nombreuses convergences. 

On notera la critique par Hoppe l'analyse des motivation humaines qui explique les problèmes de la démocratie, une vision originale de l’émergence de complexes militaro-industriels dans les sociétés à gouvernement à légitimation populaire (démocraties, communisme, national-socialisme), argument qui est repris par Noam Chomsky, et peut être aussi par le président Eisenhower [video].

Hoppe est un anarchiste plutôt qu'un minarchiste (il préfère aucun Etat plutôt qu'un Etat minimal): au lieu de préconiser un retour à un Etat avec un budget de 10% du PIB (ce qui lui permettrait de s'occuper de l’éducation primaire, la santé publique) comme le ferait un Etat libéral au sens du consensus, ou de 5% du PIB, ce qui lui laisserait uniquement le contrôle de la police et la justice, il suggère de finir le travail de démantèlement et que ces fonctions soient également concurrentielles. En cela, il va bien plus loin que ses modèles du Liechtenstein et de Singapour.

L'analyse de Piketty de la différence entre le capitalisme participatif qui a fonctionné dans les grandes entreprises en Allemagne et en Suède, alors que l'expropriation s'est soldée par un échec en URSS soulève un point intéressant. Sa description des trajectoires parallèles des différents pays et des embranchements critique où un choix dut être fait par des hommes d'actions est très éclairante. Enfin l'expression "Gauche Brahmane et Droite Marchande" est marquante.

Avec une obsession pour les inégalités relatives, sa justification des pleins de pouvoirs de l'Etat tous azimuts pour assurer la justice sociale, la justice environnementale, la justice identitaire, l’éducation universitaire pour tous, Piketty reprend tous les thèmes connus qui permettraient de justifier un État plus gros sans jamais s’intéresser à des sujets moins porteurs tels que l'éradication de la pauvreté absolue. Piketty est un expert du positionnement électoral de la gauche, et son ouvrage cible les différents segment électoraux qu'il entend influencer. 






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